60e Biennale d’Art de Venise 2024 : River Claude


60e Biennale d’Art de Venise 2024 : River Claure. Ce photographe bolivien nous propose deux séries, Warawar Wawa, une adaptation du Petit Prince de Saint-Exupéry et Mita qui nous montre le vide laissé par l’exploitation minière des Andes boliviennes.

60e Biennale de Venise 2024 : River Claure

Warawa Wawa 2019-2020

La série photographique Warawar Wawa (2019-2020) est donc une adaptation du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry. Etant donné qu’en aymara, la traduction du mot prince n’existe pas. River Claure choisit le mot Warawar pour star et celui Wawa pour enfant. Le photographe place l’histoire dans les paysages de Bolivie et notamment dans le désert de sel, Salar de Uyuni
L’artiste transpose le roman Le Petit Prince, dans la culture bolivienne. Ainsi, les portraits et les paysages sont réels et le spectateur a l’impression de plonger dans un tableau vivant. 

Mita 2022 -2024

Les photos sont prises sur des sites miniers à Llallagua, Uncia et Catavi en Bolivie. Les minéraux qui ont été exploités sont l’argent, l’étain et le zinc. Mais après une exploitation de plus de 500 ans, il ne reste que des villes construites autour de cette industrie minière.
Les deux grands-pères de River Claure étaient mineurs dans une mine d’argent. Puis, ils sont partis pour la ville à la recherche de meilleures conditions de vie, etc. Pour River Claure, Mita est un projet anachronique, les images percutantes semblent annoncer la fin du monde, elle parle aussi de l’histoire de sa famille. Elles interrogent aussi sur les conditions et les répercussions du colonialisme.

River Claure

Il étudie les arts du spectacle au lycée. Et très vite, il se rend compte de l’importance des images. Ensuite, en 2017, il quitte Cochabamba, en Bolivie, pour aller étudier à Madrid, en Espagne. River Claude s’est questionné sur ses racines. Il a aussi remarqué que la Bolivie n’était représentée que sous le point de vue des occidentaux. A travers son travail, River Claude nous montre donc la Bolivie avec son propre regard d’autochtone.
Je ne peux pas expliquer l’identité des Andes, mais je peux ouvrir la porte à un monde dans lequel l’ancien et le nouveau, le traditionnel et le moderne, le spécifique et le global cohabitent.  Il est plus puissant de parler de choses que l’on connaît, il est plus puissant de parler de choses que l’on ressent. C’est pourquoi il est plus efficace lorsque des personnes proches des sujets peuvent les développer et les photographier. Les mots du photographe traduisent bien son état d’esprit. En regardant ses photos, on trouve donc une certaine poésie, des émotions.

A noter

Le livre de photos Warawar Wawa est sorti en 2020 et le texte du Petit Prince est traduit pour la première fois en aymara.
Le spectateur peut très vite faire des analogies entre le roman d’Antoine de Saint-Exupéry et les photos de River Claure. Par exemple, les restes d’avion, etc. A vous d’en trouver d’autres. 

Informations 60e Biennale de Venise 2024 : River Claure

60e Biennale de Venise 2024 : River Claure
Stranieri Ovunque Les étrangers partout.

Horaires Arsenal :
Du 20 avril au 30 septembre, de 11 h 00 à 19 h 00, le vendredi et le samedi de 11 h 00 à 20 h 00 heures.
Du 1er octobre au 24 novembre, de 10 h 00 à 18 h 00.

Billeterie 60e Biennale d’Art de Venise 2024

 

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