60e Biennale d’Art de Venise 2024 : Aydeé Rodríguez López. C’est une peintre afro-mexicaine autodidacte. A travers ses tableaux, elle raconte l’histoire des communautés noires du Mexique.
60e Biennale d’art de Venise 2024 : Aydeé Rodríguez López
Toutes ses réalisations nous montrent des moments cruciaux et les souffrances des esclaves noirs au Mexique.
Par exemple, Cazadores de hombres, Chasseurs d’hommes, 2013 parle de l’histoire de l’arrière-grand-père d’une femme de Mata Clara qui a été kidnappé à l’âge de 12 ans, puis emmené à Veracruz.
Ex-Hacienda de Guadalupe Collantes de 2014 raconte l’histoire de ses aïeux qui, esclaves, travaillaient dans cette hacienda dédiée à la production de coton.
Migration évoque la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.
Dans Hacienda Trata Negra 2017, l’artiste nous montre comment les esclaves étaient vendus aux les différents propriétaires fonciers. Dans le coin droit de la toile, on remarque que les esclaves étaient marqués au fer rouge.
Quant à El negro Yanga, il rend hommage à Gaspar Yanga. On peut y voir un esclave noir, enchainé qui brandit d’une main, un livre et dans l’autre, un couteau.
C’est la première fois que cette artiste expose à la biennale de Venise.
Aydeé Rodríguez López
Elle est née en 1955 à Cuajinicuilapa au Mexique et elle y vit. Enfant, elle écoutait les histoires vraies, mais aussi les légendes racontées par sa grand-mère. A la mort de celle-ci, Aydeé Rodríguez López commence des recherches sur ses racines et sur ses ancêtres noirs. C’est aussi à cette période qu’Aydeé commence à peindre un portrait de sa grand-mère. Elle a ainsi pris conscience de ses possibilités artistiques.
C’est donc, une artiste afro-mexicaine autodidacte qui a récolté les histoires des communautés noires du Mexique.
Je raconte l’arrivée des Africains qui, pendant la période coloniale, ont été amenés de force dans notre pays pour être esclaves et travailler dans de grandes plantations et domaines. Des milliers de personnes qui ont quitté l’Afrique comme esclaves, sont morts au cours de leur voyage dans des conditions inhumaines. sont les propos de l’artiste et ils sont sans équivoque.
L’artiste, elle-même, classe son travail comme de l’art naïf.
Les afro-mexicains
La traite des africains noirs a bien eu lieu au Mexique, les esclaves étaient vendus par les marchands d’esclaves portugais et britanniques aux exploitants des haciendas.
Gaspar Yanga
Le tableau El negro Yanga d’Aydeé Rodríguez López rend hommage à Gaspar Yanga.
Né le 15 mai 1545, il a été esclave jusqu’en 1570 avant de se révolter. Ainsi, il devient le meneur d’une rébellion des esclaves noirs au Mexique. Il a donc combattu l’esclavage puis il a fondé la colonie africaine libre de San Lorenzo de las Negros. Aussi appelée Yanga, elle se situe dans l’Etat de Veracruz et elle est donc la première ville noire des Amériques.
En 1871, Gaspar Yanga est même officiellement désigné héros national du Mexique mais aussi El primer libertador de Las Americas. Il est donc le premier libérateur des Amériques.
Informations, 60e Biennale d’Art de Venise 2024 : Aydeé Rodríguez López
60e Biennale d’art de Venise 2024 : Aydeé Rodríguez López
Stranieri Ovunque, Les étrangers partout.
Horaires Arsenal :
Du 20 avril au 30 septembre, de 11 h 00 à 19 h 00, le vendredi et le samedi de 11 h 00 à 20 h 00 heures.
Du 1er octobre au 24 novembre, de 10 h 00 à 18 h 00.
Billetterie de la 60e Biennale d’Art de Venise 202