Cette statue a toute une histoire.
Devenue maître de Venise, Napoléon pilla Venise de nombreuses richesses, détruisit de nombreux couvents, réaménagea la cité en détruisant des églises. Bref, il ne se fit pas beaucoup d’amis vénitiens. Ah si.
D’une part, il ordonna de ne plus fermer le ghetto juif la nuit et d’autre part, il fit de Venise, un port franc, c’est-à-dire détaxé.
La chambre de commerce commanda donc une statue de Bonaparte afin qu’elle soit érigée Place Saint Marc.
Le sculpteur Domenico Banti, élève de Canova, réalisa une statue d’un Napoléon athlétique (1811), présenté à la manière d’un empereur romain, la toge nonchalamment retenue à ses hanches, tenant un globe en mais gauche (vous comprenez le symbole, n’est-ce pas ?) et tendant la main droite en un geste protecteur.
Cette statue fut érigée sur la place Saint Marc au début du XIXe siècle, mais déboulonnée à l’arrivée des autrichiens. Aprés de nombreuses vicissitudes et déplacements, la statue fut finalement rachetée en 2002 par le Comité Français pour la Sauvegarde de Venise, afin de compléter le musée Correr. Après tout, cette statue faisait partie de l’histoire de Venise.
Seulement voilà.
C’était sans compter avec la haine profonde des vénitiens envers Napoléon, envahisseur et pilleur de Venise.
Un vent de révolte souffla sur la lagune. Pas question de revoir cette statue de l’envahisseur. La statue dut être transportée de nuit pour éviter la colère des anti-Napoléon.
Elle fut finalement exposée au Musée Correr.
Mais la colère ne retomba pas si facilement. La statue fut plusieurs fois dégradée. La main protectrice vola en éclat.
Désormais, la statue est protégée par une paroi de verre.
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Jean-Marc Foulquier