Le 6 novembre 2013, je vous annonçais ici-même, non pas la fin mais la réduction des grands navires de croisière à Venise. Un nouvelle loi, en effet, permettait de réduire l’accès de la lagune, du bassin de Saint Marc et du Canal de la Giudecca, aux très gros navires. Cette réduction concernait à la fois le tonnage, les plus de 96000 tonnes et leur nombre, pas plus de 5 par jour. En somme, moins gros et moins nombreux.
Je rappelle que les ondes provoquées par le déplacement de ces mastodontes heurtent directement les quais, provoquant une dégradation accélérée des édifices voisins. Sans compter les conséquences éventuelles sur l’écosystème de la lagune si fragile. Sans compter l’aspect inesthétique et le ressenti très intrusif.
La loi avait été votée pour être mise en place à partir de novembre 2014.
Eh bien, cette loi vient d’être abrogée. L’argument avancé est que rien ne prouve scientifiquement la responsabilité de ces gros navires, les Grandi Navi, je vous le fais à la vénitienne, dans la dégradation des berges et leur influence sur l’écosystème de la lagune. Il semble que les considérations économiques priment et qu’en période de “crise”, on ne pouvait se passer de la manne que représente l’accueil de ces navires de croisière.
Notons qu’ils rapportent effectivement à la commune de Venise, à la région et à l’état, mais pas tant qu’on l’imagine aux commerçants locaux et encore moins aux vénitiens eux-mêmes. Reste à calculer aussi ce qu’ils coûtent, mais c’est une autre histoire.
Les écologistes locaux sont dépités, comme d’ailleurs bon nombre de vénitiens qui se sentent de plus en plus envahis, voire chassés par un tourisme envahissant. Dans ces conditions, on comprend pourquoi certains songent à leur indépendance. De plus en plus de vénitiens sentent leur destin leur échapper, une fois de plus.
Que c’est lamentable !
J’adore Venise et aussi les croisières mais les 2 ensemble ! c’est un sacrilège …Je n’aborde que le plan dégradation des édifices et pilotis, c’est vraiment une ineptie ! Je souhaite qu’ils retrouvent la raison car ce tourisme ne sauvera ni Venise ni les Vénitiens, bien malheureusement …